Le grand dessin est démarré, j’ai placé approximativement mes éléments.
Une dernière étude du personnage masculin du fond pour les lumières.
Et c’est parti.
Le papier est très « grainé » ça fait un peu comme une pellicule de 400 poussée à 1600. Il y a même les « pétures » dans le grain.
Je suis tombé sur un catalogue d’une expo de 2007 à Clermont-Ferrand (musée Roger Quilliot) sur les figuratifs des années 50. C’est intitulé « L’alternative figurative », un poil exagéré. De fait quelques peintres me plaisent bien, en particulier Bernard Lorjou (les deux images qui suivent), il y a aussi quelques uns des premiers Rebeyrolle. Ça c’est du costaud.
Sérendipité Lorjou est à l’honneur au salon du dessin et de la peinture à l’eau. Deux mots des salons en tous genres, de la grosse arnaque où quelques uns tondent avec entrain les artistes qui pensent pouvoir montrer leur travail décemment (le salon de la peinture à l’eau cité précédemment = 450 exposants). En sous main les gaillards qui ont mis la main sur la maison des artistes se régalent. La revue écritique a consacré un dossier éclairant sur ce juteux commerce : écritique Les salons 1er semestre 2008 et pour ceux qui veulent rigoler un peu, je mets le site concernant la dernière machine à plumer l’artiste de province « l’œuvre qui parle « un vrai poème.
Je suis en train de lire les cours du collège de France de Bourdieu sur Manet (Pierre Bourdieu, Sur Manet, raisons d’agir, Seuil, 2013, la peau des fesses). On est toujours content de lire des trucs intelligents sur la peinture mais l’impression est tout de même mitigée, il y a du rébus, toute une systémique un peu datée et dont B. lui-même semble lassé, une certaine distance vis-à-vis de la base numérique de la sociologie (volée de bois vert pour les études des White) et une réelle incertitude devant la capacité de la sociologie à parler pertinemment de la peinture (incipit des cours de 2000). On sent surtout une grosse amertume devant la « déhistorisation » qu’entraîne l’avènement du postmodernisme (marxiste et wébérien unissons nous). Du coup la révolution fait un peu bricolée, un peu comme l’obsession des historiens d’art à faire de Bonnard un « moderne ». En résumé je ne peux pas en tirer grand-chose sauf à creuser les références livrées avec le texte, mais j’ai déjà arpenté ce matériel plusieurs fois (notamment les ouvrages malheureusement épuisés de A. Boime :Thomas Couture and the Eclectic Vision, Yale University Press 1977 , The Academy and French Painting in the 19th Century, Yale University Press; 1986)
Changement de police et de taille incontrôlable, merci wordpress !
Je suis par contre tombé sur une pépite, l’édition 2013 en fac similé par Hachette et la BNF de « Méthodes et entretiens d’atelier de Thomas Couture » de 1866. J’en parlerai plus précisemment dans un prochain post, la partie sur les valeurs et leur gestion dans l’image me semble bien intéressante tout de même, je mets donc deux images et leurs distributions en niveau de gris : l’Antiope du Corrège dont parle Couture, avec une répartition équilibrée entre les extrêmes et un petit Bonnard où tout est concentré dans la partie médiane.
Une palette que Crémonini a intégré parfaitement, j’ai récupéré une émission de F.C sur son atelier réalisée après la mort du peintre que je mettrai en partage au prochain post.