Commencé les glacis du dos du grand tireur. J’ai trouvé dans le catalogue de la rétrospective de janvier de Jean-Paul Chambas (Actes sud, décembre 2009) le journal d’atelier d’un triptyque, interrompu et repris une année plus tard. Je mets celui du 14 août : « Encore sur le grand. Après l’acharnement d’hier soir, j’avance un peu au hasard mais avec obstination. Je repeins tous les rouges et les noirs. Qui a dit qu’on doit « nourrir la peinture » ? La toile monte en intensité, je crois tenir quelque chose. Pas l’habitude des aplats et encore moins de respecter les temps de séchage. Continuer, abandonner, reprendre plus tard, mais quoi reprendre ? »
Impossible de mettre la main sur le catalogue de l’exposition Soutter à Lausanne, Laure s’en occupe, c’est une tenace. Par contre j’ai trouvé un DVD « Rebeyrolle ou le journal d’un peintre », je m’en veux encore d’avoir loupé l’exposition de Valenciennes du printemps dernier.
Je me suis trompé, il fait encore trop froid pour travailler en bas. Petite consolation tout de même le soleil de fin de journée éclaire Suzanne.
Ah oui, mais vous vous êtes vraiment un artiste. C’est généreux de laisser tout ça à disposition des yeux du public. Je découvre sur votre blog quelque chose que je n’avais jamais vu, une utilisation plus plastique que « verbale ». C’est beau et émouvant de suivre comme ça votre quotidien et vos remarques sur votre travail. Les carnets papier sont conservables des siècles mais comment vont être préservés ces carnets virtuels ? Moi je voudrais tout garder pour la postérité. Tout témoignage de notre époque, de ce que les gens ressentent, vivent, pensent. J’ai le sentiment que l’Internet est tellement diluable dans le temps, évaporable… ça me fait peur, comme si après notre civilisation il n’y aura plus rien de nous.
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