(IV) Pourvu, pourvu qu’on ait l’ivresse !

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État des lieux :

C’est bloqué. Le panneau droit ne va pas du tout. En règle générale, lorsque je travaille à partir d’une image il doit y avoir un plus ; là c’est simplement plus mou et plus terne, c’est  une histoire de couleur ou/et, une facture trop étriquée, il aurait peut-être fallu travailler à bras. Il va falloir changer cette partie, mais pour l’instant je n’ai rien d’autre à proposer.

J’avais aménagé un espace à droite du cadre pour les vrais joueurs de baby.

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Ça ne va pas non plus. Là c’est, je crois, un problème d’échelle et un gros conflit trois D/deux D. Bon, ça arrive presque toujours, c’est très rare quand j’arrive à « filer » la totalité d’une œuvre sans arrêt. J’ai donc développé des stratégies de contournement. Une de celles-ci réside dans une phrase de Blanchot que j’ai dans ma trousse à outils depuis longtemps :  « Une œuvre est terminée, non pas quand elle l’est, mais quand celui qui y travaille du dedans peut la finir du dehors ». Je laisse donc de côté  un certain nombre de tâches qui me permettent de travailler l’œuvre « du dehors ». Celle qui est la plus efficace consiste à réaliser le quadrillage des cadres. C’est une tâche répétitive, les décisions sont à prendre au démarrage ; après  ça s’enchaîne tout seul, on peut « décrocher » et c’est là, évidemment, que l’on travaille l’œuvre du dehors. En fait j’ai l’impression que le gros de mon travail de production consiste à organiser des temps de décrochement pendant lesquels ça se met en place.

Jusqu’à présent j’avais peu de latitude concernant les quadrillages de cadres. Je travaille avec du tape de protection du commerce (c’est la méthode la plus efficace). Il existe en deux tailles exploitables, 19 et 25 mm. Sur les derniers travaux, le tape de 19 mm me paraît trop large ; j’ai donc construit une petite mécanique pour moduler sa largeur.

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Pour le triptyque je vais utiliser des bandes de 13 mm, soit une alternance de trois rangées de carreaux.

5 réflexions sur « (IV) Pourvu, pourvu qu’on ait l’ivresse ! »

  1. OUI…mais ça manque de fesses…certes:c’est super sérieux

    A+

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  2. Merci de me rappeler à un devoir d’humour, c’est vrai que c’est un peu coincé. Pour les fesses je vais voir ce que je peux faire ….

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  3. Potentat Pédagogique 21 février 2008 — 15 h 52 min

    Je veux revenir sur le si bien nommé conflit 2D / 3D. Il y a incompatibilité, c’est indéniable ; ça heurte comme un oxymore pathologique ! Cependant, il me semble que le conflit s’apaiserait (au profit de la 2D) avec la multiplicité des joueurs : pour ainsi dire, l’unité est en 3D, mais la répétition tendrait peut-être à devenir une simple garniture en relief de la peinture ; comme un cadre travaillé…

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  4. Cher potentat pédagogique, excellent diagnostic et judicieux traitement. Effectivement, la répétition des joueurs ramènerait tout ça vers la planéïté. Elle a malheureusement un coût : en terme financier, le joueur Bonzini ® est une denrée dispendieuse et en terme de fierté, on ne va tout de même pas se laisser emmerder par un footballeur, qui plus est de cette taille là. J’ai donc imaginé la parade suivante ; dont le détail fera le contenu du post 6 dès que j’aurai récupéré la totalité de mon bras gauche, En premier lieu, je le matte, je lui enlève ses couleurs et le recouvre d’une couche de blanc de titane, l’étape suivante consiste à lui tatouer le motif qui se trouve sur le médaillon de la vitre du panneau droit (comme je ne peut pas mettre de photos sur les commentaires je mets les deux images sur une page « commentaires judicieux »).Tatouage = écriture si c’est écrit c’est que c’est plat, si c’est plat c’est en deux D, imparable…

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  5. Potentat Pédagogique 21 février 2008 — 19 h 24 min

    Fort bien. En effet, le Bonzini® entarté de pied en cape fait moins la marionnette !

    Seulement, ceci : on ne peut pas laisser de commentaire aux posts mis en ligne dans la catégorie « Images pour commentaires »…

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