

Blog d’atelier
Les posts de ce blog accompagneront l’élaboration des dispositifs plastiques que je réalise. L’idée générale est de garder les traces des étapes intermédiaires, des options abandonnées et des modifications effectuées en cours de route.
Ça commence avec un triptyque éponyme du Blog entamé au mois de décembre.
Le point de départ est cette photo parue il y a quelques mois dans Le Monde
Pour l’instant on en est là.
Le mode opératoire consiste à travailler dans toutes les strates du dispositif « tableau » poussé à son maximum : le champ, la couche de peinture, le passe-partout, la marie-louise, le cadre, la vitre de protection, le système d’accrochage. Chaque strate peut investir le registre iconique ou pictural (du contenu ou du procédé), être en relation avec une autre strate du même panneau ou d’un autre élément du polyptyque ou encore se suffire à elle-même. Le triptyque est traversé par trois « thématiques » : le baby-foot, une espèce de « japonéïté », trois formes de textes (règlements, Michiyuki-bun, citations de « Face à ce qui se dérobe » de Michaux paru chez Gallimard en 1975)
Voici les deux derniers travaux terminés pour avoir une idée de ce que ça peut donner.
Celui-là s’appelle « Avant, après, éléphant d’Afrique »
Et celui-ci « L’étonnante assomption d’Idéal du Gazeau »
Poursuite de l’état des lieux.
Le panneau gauche:
C’ est le plus avancé. Je suis allé faire des photos de figurines de joueurs de baby-foot dans un bistrot. Je voulais avoir quelque chose pour équilibrer le pathétique de l’image centrale.
Peints, ça donne ça !
La couleur des carreaux ne me satisfait pas, c’est trop tôt. C’est le passe-partout qui va répartir les figures.
Au départ j’avais prévu une sorte d’avion de combat pour le vitrail de la vitre.
J’ai structuré l’ossature avec deux cercles concentriques pour accentuer la répartition symétrique.
Sur ce panneau j’ai prévu de mettre deux courts poèmes descriptifs qui ont été conçus lors d’un concours de poésie organisé en 975 par le fils du premier chambellan de l’ empereur du Japon. Je ne vais pas définir ici les caractéristiques formelles qui ont motivé mon choix et qui sont développées dans le livre de Jacqueline Pigeot « Poétique de l’itinéraire dans la littérature du Japon ancien » paru chez Maisonneuve et Larose en 1982.
Les deux textes sont:
Équipe de gauche:
Le Mont kagami
Dans les monts de Hakone
S’est donc enfoncé :
Il ne veut pas refléter
L’image de n’importe qui !
Équipe de droite :
Poudre amoncelée…
Il n’est que de nom
Le « mont du miroir » :
Pour être une montagne
Il n’est pas assez ennuagé
L’aménagement d’un espace supplémentaire à gauche, intégré dans le cadre, me permettra d’intégrer les deux poèmes, gravés sur des feuilles de zinc.
Le panneau central:
C’est par lui que j’ai commencé. Une visite à l’exposition « Réquisitoire, le plancher de Jean » de Martin D’Orgeval à la MEP m’a incité à utiliser la gravure comme mode d’inclusion du texte dans l’image. Après un ou deux essais, je suis parvenu à ce que je voulais.
Lettres trop grandes, outils incommodes, temps de travail trop long.
Là c’est juste bien, je peux investir les espaces entre les lettres et les personnages comme si c’étaient des surfaces indépendantes des deux motifs.
Je garde la partie droite à l’état d’esquisse, pour l’instant ça me convient bien. Le troisième article, l’article 21, sera peint par-dessus en lettres cursives, à droite du personnage.
Les trois textes sont les articles 1, 15 et 21 de la fédération française de Baby-foot concernant le rôle de l’arbitre, les temps morts, et les bavardages en compétition, je vous les livre tels quels.
ARTICLE 1 : ARBITRAGE – L’arbitre est souverain, son arbitrage est semi-actif. Ses décisions ne peuvent faire l’objet d’aucune contestation, sous peine d’avertissement. Il est responsable du bon déroulement d’un match. Il peut à son gré intervenir dans une partie, il est le seul juge de l’intentionnalité des fautes. Un arbitre désigné pour arbitrer une partie ne peut être ni refusé, sous peine de sanction immédiate, ni déjugé. Il tranche immédiatement en cas de litige (râteau, gêne, validité d’un but) ou en cas d’abus. Il établit éventuellement les sanctions :
ARTICLE 15 : TEMPS MORT – Un joueur ou une équipe peut demander un « TEMPS MORT » qui ne peut excéder une minute, par manche, et lors d’un arrêt de jeu (remise en jeu ou engagement). Lors d’un « TEMPS MORT », après 50 secondes l’arbitre rappelle les joueurs en annonçant « TEMPS » pour qu’ils soient prêts à reprendre le jeu, ils disposent alors de 10 secondes.
ARTICLE 21 : BAVARDAGES – Les joueurs ne peuvent parler en cours de partie, hormis les mots : prêt, râteau, le temps, temps mort ou gêne, et les encouragements lors des arrêts de jeu. Les paroles survenant en cours de partie sans but de gêner l’adversaire sont à l’appréciation de l’arbitre.
Le panneau droit :
Il n’est pas encore entamé, j’ai juste coupé les feuilles de zinc que j’entends graver, mais j’hésite encore. Sur le registre supérieur du support MDF je vais creuser un paysage en utilisant la méthode de Jean (avant-trous et liaisons au burin).
Test de la liaison RSS pour les commentaires
04 02 2008 à 14h38
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A propos de : Les 3 textes sont les articles 1,15,21, de la FFE.
Afin de réduire la longueur du texte, je mettrais : Arbitrage avec un lien pour celui qui désire des détails, de même pourTemps mort et Bavardages.
Ce n’est qu’une question de forme pour le fond je ne risque pas de m’y attaquer !
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On ne saurait trop recommander au lectorat de ce web log de s’équiper d’une souris munie d’une molette de défilement vertical… (Points de suspension sarcastiques !)
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Cher potentat l’emplacement de ce commentaire, un peu tardif, est tout à fait justifié. L’excès de texte (867 mots sur 106 lignes) du post 1 a été depuis modéré et la moyenne des 7 posts suivant est de 357 mots sur 32 lignes. Néanmoins on peut constater une reprise du bavardage au dernier article (559 mots, 52 lignes) aussi ce petit rappel est-il le bienvenu.
Merci à toi de ta vigilance
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